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Vibram Hong-Kong 100 (95km – 4900+) : double face !

Depuis plusieurs années, le Vibram HK100 était un de mes projets. Avec de la famille sur place à Macao (1h de bateau depuis Hong-Kong), un goût d’exotisme lié au voyage et des parcours dépaysants, cette course avait tout pour que cette première expérience d’une course à l’autre bout du monde soit une réussite.

Après un échec en 2013 (1 place s’est libérée de la liste d’attente 10j avant l’épreuve..), 2014 a été la bonne année. Ma place assurée dès le mois d’octobre, j’ai pu me préparer sereinement pour relever un pari relativement absurde : être prêt pour un 100km bien accidenté en plein mois de janvier. C’est…inédit !

Courir 100km, en janvier, à l’autre bout du monde…

Heureusement, après l’UTMB fin août 2013, je peux vite reprendre de bonnes séances et conserver les bons acquis d’endurance de l’été. A cela, j’ajoute un pseudo plan d’entraînement maison bricolé avec une seule contrainte : 1 séance de vitesse par semaine. Je crache, je souffre, je jure mais je progresse, doucement.
Et je sais que cela me servira à Hong-Kong où la première partie de la course est annoncée très roulante.
Deux semaines avant de partir, le contrecoup des 3 derniers mois assez intensifs se fait sentir : une belle contracture à la cuisse gauche qui peine à passer… Je suis franchement inquiet et commence à imaginer une opération kamikaze pour la course à venir. La douleur est encore présente 5 jours avant la course, puis passe progressivement, comme si tous les éléments du puzzle se mettaient inexorablement en place.

Il manque tout de même quelques pièces par rapport à un ultra habituel : je ne connais RIEN du parcours. A J-3, nous voilà donc catapultés avec mon frère aîné Joachim à quelques 30km de cette ville de 10 millions d’habitants pour découvrir le parcours et repérer les points d’assistance (check points) de la course. L’opération est orchestrée de main de maître au volant de notre Volvo de location qui, nonobstant ses 20L/100km de consommation moyenne, nous permet de planifier les ravitaillements au millimètre.
J’ai beau avoir vu pas mal de photos sur Internet, le parcours que l’on découvre nous laisse sans voix : une première partie à longer une côte aux plages de sable blanc et aux eaux turquoises et une deuxième partie en pleine nature à quelques centaines de mètres seulement au dessus des gratte-ciels : cela promet !

Seul bémol : la plupart des chemins sont bétonnés (bienvenue en Chine !) et les montées et descentes sont composées la plupart du temps…d’escaliers ! Outch !
Le tout agrémenté par de nombreux singes qui pullulent aux alentours de la ville…. et sont bien agressifs !
Oups, je m’égare : on est bien là pour une course ! 
Et pourtant, je n’en ai pas vraiment l’impression. En comparaison avec Chamonix où toute la ville vit et respire UTMB pendant une semaine, nous sommes ici dans l’anonymat le plus complet et la course n’intéresse absolument…personne. Il faut dire que le running, au milieu des gratte-ciels et avec la pollution ambiante qui rend l’air difficilement respirable, n’est pas le sport idéal à pratiquer à Hong-Kong… en ville en tout cas !
J-1 : Repos et derniers préparatifs. Un des avantages de la Chine : pas besoin de chercher très loin pour manger du riz une veille de course :). Cela composera d’ailleurs mes 3 derniers repas ! Le vendredi soir, tout est bouclé pour l’assistance du lendemain et le réveil réglé à 6h pour nous rendre à Saï Kung; un petit coin de paradis à seulement 30 minutes de voiture de Sha Tin, où se trouve notre hôtel.

Coup d’envoi de l’Ultra-Trail World Tour

Sur le lieu du départ, la transition avec les derniers jours est étonnante, comme si des centaines de traileurs étaient sortis de nulle part, débarquant du monde entier. L’ambiance est cosmopolite, mais la plupart des coureurs sont locaux, Chinois ou Hongkongais.  
Le niveau promet d’être relevé, puis le Vibram HK100 est la première étape du tout nouvel Ultra-Trail World Tour, qui prévoit de classer les meilleurs coureurs du monde sur l’année. Je retrouve de nombreuses têtes connues dont mes amis du Team WAA et Sylvain Bazin, l’éternel trail-trotter. 

Après un court échauffement, il est temps de se diriger vers le sas de départ : j’ai de la chance et bénéficie d’un dossard préférentiel qui me permet d’être sur la deuxième ligne. Pas de quoi s’enflammer pour autant : j’ai prévu de gérer sur les 50 premiers kilomètres pour économiser mes forces. Le temps est au beau fixe et la température tout juste fraîche à 8h du matin. C’est parti !
Le rythme est rapide, mais pas tant que ça, alors que nous progressons sur une route pendant un peu plus d’un kilomètre. Je suis à un petit 15km/h et me laisse volontiers doubler. Très vite, nous bifurquons sur la droite et attaquons un sentier valonné. Je dois être aux alentours de la 50ème place et les écarts sont assez rapidement conséquents. Je m’en étonne mais ne suis pas du tout dans le rouge et maintiens mon effort.
Vers le 6ème kilomètre, nous sortons de la forêt pour retrouver la route et traverser un barrage : nous entamons le tour d’un réservoir. Les vues sont superbes avec cette lumière du matin et les positions assez figées. Tout le monde gère son effort en silence. La route grimpe légèrement et sollicite déjà les jambes.
En arrivant au point haut du réservoir, j’aperçois le ravitaillement du 11ème kilomètre, situé sur un autre barrage. La tête de course est en train de le franchir, et je me fais un pointage sur ma montre. J’y parviens 10 minutes plus tard, alors que j’ai tenu 11km/h jusque là pour les 11km/250+. C’est parti très vite !

Une première partie de tous les dangers 

J’ai retenu la leçon de l’UTMB et ne cherche pas à faire la course mais plutôt ma course. Le chemin est encore long et les difficultés loin devant. D’autant que les escaliers commencent à pointer le bout de leur nez.
L’esprit perdu dans la contemplation des paysages et la playlist de mon iPod, les kilomètres défilent assez vite.
Les montées dans les escaliers me font grimper à plus de 1300m/h (!) et j’essaie tant bien que mal de modérer l’allure mais les autres concurrents ne sont pas de cet avis. Voilà une partie de mes bonnes résolutions qui s’envolent. Quelques minutes plus tard, c’est moi qui m’envole littéralement dans les escaliers…
Il va falloir rester attentif ! Ce n’est pas si facile : je veux aller vite mais ne pas en perdre une miette tellement c’est beau. Bon, tant pis, je m’arrête pour sortir le téléphone du sac et prendre une photo.
 Je le garde à la main jusqu’au 2ème ravitaillement pour immortaliser cette magnifique plage. Quelques marches plus loin, je suis les pieds dans le sable et ne relâche pas le rythme jusqu’au 1er CP (Ham Tin). Déjà 21km de parcourus…en tout juste 2h ! Plus que 7km avant de retrouver Joachim pour la 1ère fois.



 Le parcours change de physionomie et devient plus sauvage avec quelques portions où on est vraiment dans la jungle. Je prends un plaisir fou et vais de surprise en surprise. En effet, au 25ème km, je vais « déposer » Lizzy Hawker. Je me sens bien et cours à un bon rythme mais commence à me poser des questions…

Plus loin, c’est un Sylvain Bazin en petite forme que je dépasse. Je double, et double encore… Bizarre !
Soit je fais la course de ma vie, soit je vais le payer très vite…Probablement un peu des deux…

A ce rythme, me voilà déjà au 28ème km en 3h (CP2 – Wong Shek) où je retrouve Joachim, au rendez-vous ! Arrêt express, moins de 3 minutes, et je suis déjà reparti pour 17km avant notre prochaine rencontre.



Le parcours longe le bord de mer, nous offrant des perspectives superbes. Mais le béton et la chaleur commencent à faire leur office. La foulée est déjà moins aérienne et la première alerte se fait sentir lorsque je m’étale de tout mon long après avoir buté sur un minuscule caillou. Quelques mètres plus loin, c’est une première crampe qui se manifeste… 30ème km… Je redouble d’efforts pour m’hydrater et maintiens le rythme. 
C’est plat, et donc dur et un peu lassant. Je commence à avoir mal au dos avec ce chemin bétonné qui dure depuis le début de l’épreuve et l’effervescence du ravitaillement de Hoi Ha (CP 3 – km 36) me sort un peu de ma rêverie. Le nombre de bénévoles est impressionnant et leur enthousiasme est communicatif.
Je suis reboosté et repars sur les chapeaux de roues. Nouvelle surprise : c’est cette fois-ci Claire Price (vainqueur l’an dernier) que je récupère. Je décide de rester avec elle un petit moment et nous discutons de choses et d’autres pendant plus de 5km. J’en oublie certainement de boire et attrape quelques crampes violentes.
Claire me donne très gentiment une pastille de sel et me conseille de me cantonner à de la boisson isotonique. Les conditions ici sont très particulières (humidité et chaleur) et je suis ses conseils à la lettre. Les crampes passent… Nous arrivons ensemble au CP 4 (Yung Shue O – 45km)

Joachim est bien là mais il a du courir cette fois-ci pour pouvoir me retrouver !
Pour moi, la course est en terrain inconnu, mais pour lui aussi l’assistance ressemble à un épisode de Pékin Express ! Après près de 5h de course, j’ai envie de souffler un peu.. J’enlève mon haut à manches longues  plein de sel qui commence à être étouffant et le troque contre un T-shirt à manches courtes.
Jusqu’ici j’ai réussi à m’alimenter plutôt correctement, mais je sens que cela commence à moins bien passer à cause de la chaleur. D’un coin de l’oeil, je vois Claire repartir et ne me précipite pas : les difficultés vont commencer.

Dans le dur.

Et c’est le cas  dès la sortie du ravitaillement. En plein soleil, la transition est terrible entre le terrain roulant que nous connaissons depuis le départ et l’ascension relativement technique de 400m de dénivelé à laquelle je fais face. Je reprends rapidement Claire mais ne la dépasse pas pour autant : je ne peux pas. Je suis scotché, le cerveau bouillant et les crampes qui me narguent, prêtes à m’agresser au moindre faux pas.
J’ai rarement trouvé les mètres aussi long à gravir et il me tarde de basculer au sommet de la bosse.
Cette fois-ci, Claire est partie seule et je ne la reverrai plus. Enfin, je m’engouffre dans l’ombre de la forêt et entame la descente de 3km vers le CP5 (Kei Ling Ha – 52km) où Joachim m’attend. J’avance plutôt bien jusqu’à attraper une garce de crampe au moment où je le vois. Il note tout de suite mon changement de forme et, pour son premier ultra en tant que spectateur, comprend bien vite comme différents états peuvent se succéder sans guère de signes avant-coureurs.

 De mon côté, je sais que c’est un long combat qui s’engage… Il reste 3.000m de dénivelé en moins de 45km et j’ai vraiment du mal à me débarrasser des crampes. Il faut mesurer chaque foulée et vraiment se faire mal mentalement (et physiquement !) pour aller vite. Mon classement, lui, n’a quasiment pas bougé ! Je navigue toujours aux alentours de la 45ème place et le peloton semble coincer tout autant que moi.
Quelques litres d’eau potable (!) renversés sur ma tête plus tard, je reprends mon chemin. Je suis un peu azimuté et me trompe même de sens pour repartir. Je suis rappelé à l’ordre par un policier Chinois et reprends mon chemin de croix vers Gilwell Camp, 13km plus loin.

Peut-être parce que j’arrive enfin sur un terrain qui me convient, peut-être parce que l’ultra réserve toujours une part de mystère, je reprends progressivement des couleurs. Les montées sont plus raides, plus longues, et on peut marcher plus souvent. Quant aux descentes, elles se font au mental dans d’interminables escaliers irréguliers.
On se rapproche de la ville et les concurrents Chinois semblent appuyer sur l’accélérateur. J’en avais inconsciemment éliminé un paquet qui étaient partis fort mais ils reprennent du poil de la bête et grimpent plus vite que moi, alors que je tiens un bon 900m/h. Le niveau est élevé et cela se sent.

Les kilomètres défilent lentement, mon esprit est un peu ailleurs. J’entre dans la phase de l’ultra que je préfère, celle où l’on perd les repères temporels et où la seule chose qui compte est d’avancer. Et j’avance. Le pacours devient franchement exceptionnel lorsque je me retrouve sur une crête effilée, avec toute la baie Hongkongaise à portée de main. Enthousiasme vite tempéré par les 500 marches qu’il faut descendre juste derrière…

La nuit m’appartient

A Gilwell Camp (CP6 – km 65), Joachim est encore là. C’est vraiment une chance d’être aussi bien accompagné et d’avoir repéré le parcours avant. Grand luxe, je peux même changer de chaussures. J’ai parcouru 65km avec de supers sensations avec les Nike Terra Kiger, mais j’ai un peu mal au dos et l’amorti des NB Leadville 1210 m’apparaît comme un bon choix pour finir l’épreuve.

Le jour est bien tombé maintenant et je cours depuis plus de 8 heures. Dans quelques kilomètres se présenteront les premiers points de vue sur la ville : j’ai hâte. J’ai toujours du mal à courir sur des sentiers sans perspective. Au moins, le béton a laissé place à la terre battue, ce qui est une bonne chose… Quelques singes commencent à croiser ma route et la 3ème fille, une Chinoise, me reprend.

Juste avant Beacon Hill et son CP7. A plus de 500m du ravitaillement commence un jeu vraiment sympa. Le check point est tenu par la troupe de scouts locale et mon numéro de dossard est relayé en criant par des dizaines de gamins jusqu’à ce que j’arrive au sommet accueilli par des « You can do it » et autres « Never give up« . Ca tombe bien, je n’y pensais pas :).
Alors que je remplis ma poche à eau, un gamin s’approche et me tend une enveloppe. Sur le moment, je suis à 2 doigts de le repousser car je pense qu’il veut me vendre un truc. Mais il insiste. J’accepte son enveloppe et m’aperçois bien bête qu’il s’agit d’un cadeau agrémenté d’encouragements pour le Nouvel An Chinois. Ça, c’est du dépaysement ! Je range le présent dans mon sac et file, encore une fois en moins de 3min.

10km sont annoncés jusqu’à prochain check point, le dernier où je croiserai Joachim. En réalité, il n’y en aura que 8, avalés à une belle allure. Il faut dire qu’entre la nuit qui tombe et le fait que nous nous rapprochons de la ville, des centaines (oui oui !) de singes sortent de nulle part. Joachim fait face à un sit-in sur la route !

Les arbres sont secoués dans tous les sens et d’innombrables paires d’yeux suivent le faisceau de ma frontale. Certains vont même jusqu’à montrer les dents et il vaut mieux ne pas sortir de la nourriture devant eux ! Il y a de toutes façons plusieurs heures que je ne mange plus grand chose… Mais j’avance toujours et la fin se rapproche alors j’essaie de ne pas y penser et fais confiance à la machine…

Le plus gros morceau pour la fin

83ème km. Me voilà à Shin Mun Dam, que nous avons repéré 2 jours plus tôt. D’ici, on voit le Tai Mo Shan, la dernière grimpette. Seule inconnue : le nombre de kilomètres restants : entre 12 et 17… Joachim me bichonne au ravito, j’enfile une veste et repars en marchant.

Je n’ai plus trop la forme, je ne mange plus, mais les positions ne bougent pas beaucoup et je suis bien décidé à finir le couteau entre les dents pour maintenir ce résultat inespéré, aux portes du haut niveau.

A ce moment là, il ne reste selon moi qu’une grosse ascension de 800D+ et une plongée vers l’arrivée. 12km me paraissent donc très cohérents. En voyant les lumières du Tai Mo Shan, point culminant de la course, si loitaines, je comprends vite que mon plan censé être sans accrocs va merder. J’avais tout simplement oublié Needle Hill et Grassy Hill. La première nommée porte bien son nom. Elle pique. C’est en fait la plus dure de la course, comme un escalier infini dirigé vers le ciel. Et une fois en haut, ça descend pareil de l’autre côté.
Je suis au ralenti complet, pris en plus de douleurs intercostales pour couronner le tout. Ma récompense à ce sadomasochisme prononcé ? Une vue tout simplement incroyable sur Hong-Kong, désormais plongé dans la nuit. Les gratte-ciels brillent de 1.000 feux, et c’est tout simplement…waouh !

Grassy Hill passe un peu mieux. Je double même ma compère Chinoise qui m’avait posé 2h plus tôt. Nos bâtons cliquettent un petit moment ensemble sur le goudron puis le son de ses pas s’évanouit derrière moi, couvert par un vent qui se renforce de plus en plus. Allez, le sommet est là, cette fois-ci pas de blagues, il reste 200m de montée et on y est. Mais non.

Une belle traversée interminable sur un sentier suivie…d’une route. Le calcul est vite fait : 200m de dénivelé sur une route qui grimpe à peine, il y en a au moins pour 3 bornes. Et je ne peux pas courir. Alors je suis lent. Je me retourne toutes les 20 secondes pour vérifier que les 3 frontales derrière moi n’ont pas gagné de terrain, comme si ma vie en dépendait. A l’approche du sommet, le vent est tellement fort qu’il empêche presque d’avancer. J’adore ça, j’ai l’impression de lutter contre le monde entier pendant quelques secondes.

Puis, la délivrance : LA dernière descente de 500D-. Je la pensais sur un sentier, rapide, sans souffrance. Et bien non. Elle est entièrement sur bitume, longue et terriblement douloureuse. Au début, je peine à aligner 3 foulées. Puis je me dis qu’il vaut mieux souffrir 25min beaucoup plutôt qu’une heure un petit peu… (pas bête non ?). Je lâche les chevaux, serre les dents, perd une place, crie ma douleur dans les cuisses à qui veut bien l’entendre et franchis la ligne d’arrivée en 13h32, prends Joachim dans mes bras et m’écroule par terre sous l’arche.

13h32 qui en valent 30.

Je l’ai fait ! Et bien fait ! 39ème sur 1600 partants, jamais je n’aurais imaginé ça. C’est une de mes courses les plus abouties, malgré la souffrance quasiment omniprésente sur les 65 derniers km. Les escaliers (ces foutus escaliers !.. Il doit y avoir 15.000 marches de descente en cumulé et autant en montée !) y sont certainement pour beaucoup. Le départ très rapide (4h30 au marathon, mon record!) aussi. Les 65km bitumés aussi. Les crampes enfin, à cause des escaliers et de l’humidité. Je n’en avais pas eu depuis longtemps.
Toutes ces difficultés mises à part, je suis fier de m’être surpassé et d’avoir fait honneur à l’assistance 5* de Joachim et à ce super moment échangé entre frères. Je suis heureux d’avoir su profiter des paysages exceptionnels et de l’ambiance si chaleureuse de la course. Je suis soulagé d’avoir pu courir sans blessure ces 95km exigeants et d’avoir « rentabilisé » le déplacement.
Ravi aussi de n’avoir toujours pas coché la case « abandon » dans mes stats personnelles.

Aujourd’hui, je n’aurais pas pu faire mieux et cela n’aurait pas pu être mieux. C’est avec ce sentiment de plénitude que je m’effondre dans la chambre de mon hôtel, 18h après l’avoir quittée. Preuve s’il en fallait que l’ultra et ses plaisirs égoïstes peuvent être partagés. Un immense merci à tous ceux qui ont contribué à cette aventure, ils se reconnaîtront !

L’entraînement des derniers mois a payé, c’est sur, et le niveau était élevé (les Frenchies ont tous pris au moins 1h par le vainqueur; mention spéciale à Cyril pour sa 11ème place après ses multiples vagabondages !).
Maintenant, c’est pas pour autant qu’il faille s’enflammer et j’aurai probablement moins de temps en 2014. Prochain gros rendez-vous : la TDS fin août sur un parcours qui me ressemble déjà plus !

Quelques données techniques :

  • Nourriture : environ 5 à 6L de boisson Isostar (aucun maux de ventre) + 4 gels au Coca + une barre. Le reste à picorer quelques oranges au ravitaillement… C’est sur, ça fait pas lourd..
  • Equipement : chaussures Nike Terra Kiger (très bonne surprise) puis NB Leadville 1210, tenue Salomon, bâtons BD Z-Pole Ultra Distance (y’a pas mieux je crois !), montre Suunto Ambit 2, sac Skin 5L (probablement sa dernière épreuve, il a mérité sa retraite !)
N’hésitez pas à me poser vos questions si vous en avez sur le matériel et à partager vos impressions ! Je ne saurais que vous conseiller cette belle épreuve au bout du monde. Si vous en avez la possibilité, foncez !
Merci à Isostar, New Balance, et Barrabes pour le précieux soutien matériel.

Photos : Joachim Nalet, Vibram HK 100 et Timothée Nalet.

Stay tuned!
Timoth




14 Responses

  1. J'avais déjà pris plaisir à suivre ton aventure sur FB grâce à ton frère, je découvre aujourd'hui toute ta course.
    Respect!
    "je veux aller vite mais ne pas en perdre une miette tellement c'est beau. Bon, tant pis, je m'arrête pour sortir le téléphone du sac et prendre une photo."
    Voila deux phrases qui résument tout! Tu as été vite, et tu as aussi su prendre le temps de profitez de ce magnifique cadre exotique!
    Que demander de plus!
    Encore bravo.
    (Et il aurait été bien dommage de ne pas nous avoir fait profiter de la vue de cette plage idyllique) 😉
    Bonne récup.

  2. Bravo Thimothée !
    J'avais suivi ta course sur Twitter mais je n'avais pas connaissance de ta superbe performance et surtout du récit de cette très belle aventure.
    Une fois de plus tu t'es surpassé et tu es allé chercher ce super résultat au fond de toi-même.

  3. Bravo, super compte-rendu mais surtout énorme perf et belle courset Super note globale pour le Blog (le mien est en rénovation), je suis tombé dessus car j'ai acquis des Nike Horse Wild un peu par hasard et voulais avoir un avis avant de me mettre à les courir et compte-toi, très bonne surprise! 😉 Keep up the good vibes!

  4. Inscrit sur le Vibram HK 100 2015, je sens que tes descriptions et remarques vont énormément m'aider à aborder cette course particulière… largement plus en retrait dans le peloton !! Merci pour ton excellent récit.

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