Vous l’avez peut-être suivi sur la page Facebook Peignée Verticale : j’ai couru la Saintélyon en dernière minute, sans autre objectif que celui de terminer la course avec mon pote Romain, qui effectuait là son baptême de la longue distance.
Une course qui ne m’a jamais fait particulièrement rêver, mais que je suis content d’avoir terminé au moins une fois, pour voir ce que c’était. Comme le contexte était un peu particulier, j’ai décidé de ne pas écrire un article classique et de revenir sur le course en 5 mots.
Lumières
A défaut de fête des Lumières annulée à cause des attentats, celle-ci a bien eu lieu sur le parcours entre Saint-Etienne et Lyon dans la nuit de samedi à dimanche. S’il y a bien une raison de courir cette épreuve : c’est de pouvoir admirer depuis les hauteurs de Saint-Etienne, les lueurs de frontales qui scintillent sur des kilomètres et des kilomètres.
Au coeur du peloton, la plupart des coureurs s’arrêtent pour immortaliser ce moment magique.
Sans parler du lever de soleil et du croissant de lune orangé qui nous a accompagnés une partie de la nuit. Magnifique !
Pigeons ?
Depuis dimanche, et surtout depuis des années, les coureurs se plaignent de l’organisation désastreuse de l’épreuve : ravitaillements blindés et inaccessibles (20 minutes pour remplir une gourde au 28ème kilomètre), navettes mal organisées et coureurs en retard au départ, T-Shirt de finisher à 2€ (mais floqué Mizuno !), cadeau de bienvenue à 0,56€ (ndlr : un bonnet de natation en taille XXS), eau plate et fromage comme seul ravitaillement d’arrivée. La liste pourrait encore s’allonger.
ExtraSports est connue pour ses prix exorbitants, de moins en moins pour la qualité des prestations proposées. Ce qui n’enlève rien à l’enthousiasme et à la qualité de ses bénévoles. Mais, au fait, pourquoi essayer de changer ? Les courses sont toujours pleines largement en avance, les gens se bousculent, mais l’engouement est tel que les critiques passent inaperçues. Jusqu’à quand ?
Souffrance
La Saintélyon est l’événement Trail le plus populaire en France, si tant est que l’on puisse le ranger dans la catégorie Trail (plus de 50% de route…).
Populaire veut dire qu’il y a énormément d’inscrits : 6,500 coureurs sur l’épreuve reine du 72km. Et donc qu’il y a beaucoup de gens pour lesquels c’est un défi ultime, une expérience unique, probablement pas renouvelée.
Aux alentours de la 4,000ème place ce weekend, j’ai vu beaucoup de coureurs marcher dans les descentes à partir du 30ème km et dans toutes les montées.
Outre le chrono, qui est secondaire pour la majeure partie des participants (et de toute façon faussé par les bouchons et le temps perdu aux ravitaillements..), quid des conséquences à moyen terme sur des individus non habitués à ce type d’effort…?
Demi-journée
11h51 : ce sera donc mon record de la Saintélyon 😉
Une demi-journée d’échange entre potes (et quelques centaines de mètres en famille au départ!), avec comme objectif d’emmener mon pote Romain vers la ligne d’arrivée de la Halle Tony Garnier à Lyon. Mission accomplie, et des souvenirs qui resteront gravés pour nous deux. C’est la première fois que je fais une course sans la faire, et j’ai beaucoup appris, aidé des concurrents hagards qui subissaient la mauvaise organisation des ravitos et compris ce que c’était que de se battre contre une barrière horaire.
Respect à tous ceux pour qui finir est une victoire en soi.
Coupure
J’ai souvent l’habitude de dire que les paysages de la Saintélyon ressemblent à une boîte de nuit : tant que c’est dans le noir, et que les jeux de lumière fonctionnent, c’est super beau, mais dès que les spots se coupent et que la salle se rallume on se demande comment on a pu rester autant de temps dans cet endroit !
C’est un peu l’effet que fait le lever de soleil sur le parcours. On entre vraiment dans la vilaine partie de la course, et on se demande ce qu’on fait là. Heureusement, le parcours s’est bien arrangé par rapport à ma première expérience il y a 4 ans avec une fin beaucoup plus directe. Un point positif à apprécier à sa juste valeur.
Pour moi aussi, l’heure est à la coupure Trail après une saison en dents de scie, courue par périodes ! Pas sur que cela soit plus structuré en 2016 !
Mes excuses pour la qualité des photos, je n’ai pas transporté le réflex mais mon petit CanonS110.
Stay tuned!
Timoth
2 Responses
Ta vision de la course « en queue de peloton » est très intéressante car on oublie vite à quel point ces coureurs sont méritants tant les choses ne leur sont pas facilités (ravitos bondés, bouchons, etc.)
Au regard de ton CR le mythe en prend un coup… Je sais que perso la SaintéLyon ne me tente pas plus que ça mais comme beaucoup j’irai sûrement la faire une fois pour voir ce que c’est.
Une première pour moi. Première aussi sur long. Une découverte qui me fera basculer à coup sûr dans le plus long. Consciente de mes lacunes sur chemins mais résolue à progresser pour connaitre la tête du peloton. Pas de soucis de ravito pour moi dans le premier tiers de la course. Je commence à comprendre en lisant les CR qu’à 30 minutes de plus de course après moi ça a été l’enfer pour beaucoup ( et pour moi aussi sur 25 km à batailler contre des crampes ). Un, enfer qui reste unanimement un souvenir sublime pour tous; Mystère de l’aventure trail. Merci pour ce joli résumé: Simple mais efficace 🙂