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[Test] Salomon S-Lab Sense 3 Ultra Softground

J’ai reçu il y a quelques semaines pour des tests de durabilité la prochaine Salomon S-Lab Sense 3 Ultra Softground (sortie : 2014). N’ayant quasiment jamais couru en minimaliste, ni mis les pieds dans des Sense, je trouvais intéressant de vous faire profiter d’un retour d’expérience sur cette chaussure un peu mythique.
Pour ceux qui suivent assidûment la page Facebook Peignée Verticale, il y a déjà quelques temps que je faisais du teasing avec des photos de ces Sense un peu partout dans le Mont Veyrier :).

Look racé et agressif, lignes épurées

La Sense (qui a ensuite donné naissance à de multiples déclinaisons) a été développée dès 2011 pour offrir à Kilian Jornet la chaussure de Trail dont il rêvait. Légèreté absolue et design épuré, la Sense a vite fait parler d’elle et tourner les têtes dans les pelotons.

Le modèle Softground (semelle fortement cramponnée) que j’ai testé est le premier du genre pour une Sense. Pour être tout à fait honnête, je n’ai résisté que quelques heures à ses belles lignes avant de sortir les essayer ! 

 On est vraiment dans le domaine du minimalisme, avec 240g en 42 2/3 et seulement 4mm de drop. Sur ce modèle, les crampons permettent de gagner un peu de hauteur par rapport au sol, mais elle reste très basse.
Les crampons augmentent aussi l’amorti puisqu’il y a davantage de caoutchouc entre le pied et le sol. A première vue, ceux-ci sont assez rigides et devraient garantir une durabilité correcte à la chaussure.
Côté chaussant, c’est du Salomon et du bon ! J’ai toujours couru avec des chaussettes, mais certains les utilisent sans… En tout cas, c’est très agréable et évidemment très proche du pied (chausson Endofit).

La formule 1 du Trail

Dès la première sortie, quelque chose ne tourne pas rond : j’ai du feu dans les mollets ! Normal, la Sense force à courir sur l’avant-pied (ce dont je n’ai pas l’habitude en Ultra !) et sollicite ainsi beaucoup plus les mollets et le tendon d’Achille. 
Cette première impression passée (et les mollets entraînés !), c’est du bonheur. L’accroche est parfaite avec les crampons en forme de chevrons hérités des Speedcross. Dans la boue, et même dans la neige, la Sense Softground s’en sort très bien. La boue est bien évacuée et une impression globale de sécurité se dégage.

Sur les terrains plus techniques, elle reste efficace, mais vous devrez faire attention aux cailloux qui pourraient vous faire mal. Le pare-pierres et la tige sont moins protecteurs qu’avec des modèles classiques.

En montée, on se sent presque voler (la dure réalité vous ratrappe implacablement à un moment ou un autre et vous rappelle que les miracles n’ont lieu qu’à Lourdes…) et en descente, on sent vraiment qu’il est possible d’aller plus vite. Attention toutefois à ne pas s’emballer : il faut courir aux sensations et ne pas oublier que l’on est en minimaliste sur des chemins.
Côté durabilité, j’ai été agréablement surpris. Beaucoup disent que c’est une chaussure faite pour durer 200km…. Les miennes en ont déjà plus de 150 et sont encore en excellent état. Je les ai pourtant éprouvées sur tous type de terrains, et notamment au Mont Veyrier où la roche abîme beaucoup les tiges.
Niveau stabilité, pas grand chose à redire. Je la trouve assez stable et ne me suis pas tordu les chevilles plus que d’habitude. Attention toutefois, cela reste un modèle exigeante pour trailers confirmés.

Pour des distances courtes, j’ai vraiment été séduit par cet essai. C’est génial de pouvoir sentir les moindres aspérités du sol et on a l’impression de vivre ses parcours habituels d’une nouvelle façon !

Pour des sorties de 3 à 4 heures 

N’est pas Kilian ou autre athlète du Team Salomon qui veut !
A mon humble avis, ces chaussures ne sont pas faites pour des sorties longues très régulières. J’ai vu récemment lors de l’UTMB des gens courir toute l’épreuve avec des Sense : à moins d’avoir une foulée sur l’avant-pied pendant 30 ou 40h, cela paraît un peu osé…
Cette chaussure est un superbe produit, mais requiert une foulée particulière et un pratique adaptée (ne faites pas d’un coup 100% de vos entraînements avec!), et sollicite pas mal les tendons.
Pour moi, elle est parfaite pour des sorties jusqu’à 3 voire 4h, pas plus. Et, je l’utilise en alternance avec d’autre modèles plus amortis, pour laisser mes articulations se reposer. Oui au minimalisme raisonné 🙂
En revanche (et notamment au vu de son prix), c’est une excellente chaussure à utiliser surtout en course! C’est un vrai modèle de compétition, et il est vendu comme tel. Sortie en 2014 !

Quelques pistes d’amélioration : 

  • Les crampons sont assez rigides pour favoriser la durabilité, et accrochent du coup un peu moins bien sur de la roche humide…atention aux glissades !
  • Le serrage est un peu moins rapide que sur d’autres modèles Salomon, mais une fois en place, plus de soucis à se faire (toujours bien partir du bas pour aller vers le haut pour le serrage)
Vous trouverez d’autres modèles Salomon et plus d’informations sur ce site pour le côté technique.
Toutes les photos de cet article ont été prises avec l’excellent Canon S110. Je vous en parle bientôt !

Stay tuned!

Timoth




5 Responses

  1. Hello et merci pour le test.
    J'ai les Sense Ultra et je les trouve très bien. Avec la semelle softground elles semblent être redoutables !
    Effectivement les premiers temps, ces chaussures font souffrir les mollets mais ça passe avec le temps. Malgré tout, j'alterne mes entraînements avec d'autres paires avec plus d'amorti et je ne ferais pas un ultra avec les Sense.

    1. Je suis dans le même cas que toi Timothée, mais après un an des sens (minimaliste quelques grosse sortie et trails dans les 50 km; en 2014 avec la sense softground je m'attaque à l'ultra un 70, 130 Km et je vois pour l'utmb ou ut4m si c'est jouable ou en seconde paire pour finir light

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